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Surpris par vos résultats?
Que signifient le plan bidimensionnel et le diagramme? 
Le graphique et le diagramme fournis par la Boussole électorale mesurent deux choses différentes. Dans certains cas, il est possible que vous soyez plus proche du parti A sur le plan bidimensionnel et que le diagramme à bandes montre que vous êtes davantage en accord avec le parti B. 

Le plan mesure votre position sur deux dimensions, l’une socio-économique et l’autre identitaire. Sur chacune de ces dimensions, nous mesurons votre position moyenne selon vos réponses à chaque question. Par conséquent, si vous répondez plus souvent en exprimant des opinions de gauche sur la dimension socio-économique, alors votre position moyenne sera à gauche. De manière similaire, si vous répondez plus souvent en exprimant des opinions de droite sur la même dimension, alors votre position moyenne sera à droite. 

Cependant, si vous exprimez des opinions parfois associées à la gauche et parfois associées à la droite sur l'axe socio-économique, ou qui sont associées à des opinions contraires sur l'axe identitaire, alors il est probable que vous vous retrouverez au centre de l'axe correspondant.  

D’autre part, le diagramme à bandes intitulé « Votre degré d’accord avec les partis » mesure votre niveau d’accord avec chaque parti sur la base des enjeux. Il est possible que certaines personnes ne pensent pas en termes d’idéologies ou ne croient pas que ces enjeux devraient être représentés de manière agrégée sur un plan idéologique. Ce diagramme représente une autre façon de mesurer votre relation avec les partis politiques québécois, en observant le nombre d’enjeux avec lesquels vous êtes en accord. Et ce, indifféremment de la position qu’occupent les partis politiques sur les deux dimensions.  

À titre d’exemple, un individu qui a toujours répondu en exprimant une position de gauche, va se situer à gauche sur le plan bidimensionnel. Par conséquent, il observera probablement qu’il est  plus en accord avec un parti qui est systématiquement classé à gauche.  

De manière similaire, un individu qui a toujours répondu en exprimant une position de droite, va se situer à droite sur le plan bidimensionnel. Par conséquent, il observera probablement qu’il est le plus en accord avec un parti qui est systématiquement classé à droite.  

Qu’est-ce que qui arrive lorsque des utilisateurs répondent à la moitié des questions en exprimant des opinions de gauche et à l’autre moitié en exprimant des opinions de droite? 
Ils se retrouveront au centre, près d’un parti centriste sur le plan bidimensionnel car, en moyenne, leurs prises de positions les situent  au milieu. 

Cependant pour ces individus, il est probable qu’ils observent sur le diagramme à bandes qu’ils sont le plus souvent en accord avec un parti de gauche et un parti de droite (étant en accord avec chacun environ la moitié du temps) et que le degré d’accord observé avec le parti centriste est faible. Cela s’explique par le fait qu’ils vont rarement être en accord avec la position centriste.  

Nous concevons la politique de différentes manières. Certaines personnes pensent en termes idéologiques; pas nécessairement en termes d’enjeux spécifiques. Si cette description vous correspond, vous pourriez trouver le plan bidimensionnel plus utile. Pour d’autres personnes, davantage soucieuses de certains enjeux, le diagramme à bandes sera plus utile.

Que signifient les deux axes sur le graphique à deux dimensions?
Les axes de la Boussoles sont construits sur la base d'analyses statistiques nous permettant d'extraire les principales dimensions idéologiques structurant le débat politique d'un contexte donné. Dans le cas de la Boussole électorale québécoise, les dimensions sous-jacentes ainsi extraites nous permettent de conclure à des différences importantes dans les réponses des partis et des électeurs aux questions associées aux axes socio-économique et identitaire. C’est sur la base de ces analyses que le placement des partis a été effectué. 

Dans le cas précis de l'axe identitaire, nous comprenons que les questions s'y rattachant sont très complexes et peuvent parfois être sensibles pour plusieurs Québécois. Bien que la Boussole électorale permette aux électeurs d’examiner leur positionnement sur cette dimension par rapport aux partis politiques, il nous apparaît sensé de laisser aux utilisateurs le soin de choisir eux-mêmes l’expression la plus appropriée pour définir leur position sans pour autant leur imposer une étiquette préalablement établie de manière arbitraire. Cela apparaît d’autant plus prudent qu'il n'existe pas de consensus sur cette question dans la littérature scientifique, et ce, malgré plusieurs travaux sur le sujet. Il faut comprendre que, contrairement à l'axe socio-économique, la définition de l'axe identitaire n'a pas bénéficié d'un usage international s'étendant sur plusieurs siècles. Il ne faut donc  pas se surprendre qu'une nomenclature spécialisée et consensuelle visant à décrire les différents positionnements relatifs à l’axe identitaire n'ait pas encore été clairement déterminée. Cela étant dit, l'apport structurant de l'axe identitaire au débat politique québécois ne fait absolument aucun doute parmi les spécialistes, et il était donc totalement impensable que la Boussole électorale ne la prenne pas en considération.

En n’imposant pas d’étiquette aux différentes directions de cette dimension, nous témoignons d’un respect face à la fois à la complexité de l’enjeu et à la diversité des expressions de la dimension identitaire qui caractérisent la société québécoise. Par conséquent, il serait inexact de qualifier un positionnement sur l’axe de plus ou moins favorable à l’identité québécoise ou, pire encore, d'y porter un jugement normatif. Les différentes directions sur l’axe identitaire illustrent plutôt des différences dans la façon de concevoir l’identité québécoise et de l’exprimer.

Cependant, nous sommes conscients que l’absence d’étiquette peut créer des difficultés pratiques particulièrement en ce qui a trait à l'interprétation et l'explication des positions apparaissant sur la Boussole électorale. Il faut aussi insister sur le fait que les positionnements 'haut', 'bas', 'gauche' et 'droite' n'ont aucune connotation péjorative ou normative et représentent simplement une expression conforme aux descriptions conventionnelles du placement des éléments sur un plan cartésien. De plus, les positionnements des partis dans les quadrants du haut ou du bas ont été établis par simple convention. Par conséquent, les partis qui se situent dans les quadrants du ‘bas’ auraient pu se retrouver en ‘haut’ et vice versa. De la même manière, les quadrants de 'gauche' et de 'droite' pourraient être inversés sans pour autant affecter la position relative des partis politiques et des utilisateurs, ce qui, en fin de compte, est la principale fonction de la Boussole électorale. Il est donc important de comprendre que les positions des partis politiques et des utilisateurs se doivent d'être interprétées de manière dite relative (par rapport aux autres partis et utilisateurs) et ne doivent donc pas être considérées de manière absolue ou essentielle. En d'autres mots, un parti peut être décrit comme étant plus à 'gauche' sur l'axe socio-économique par rapport à un autre parti, mais l'emplacement de ce parti sur la Boussole ne devrait pas être utilisé pour décrire ce parti comme étant essentiellement 'de Gauche'. De la même façon, un parti peut être plus 'haut' ou 'bas' sur l'axe identitaire, mais on ne saurait définir la position d'un parti sur cet axe de manière essentielle ou absolue.